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Zeb COPE... saison 2008-2009

A l'aube de la saison 2008-2009, la JDA, alors coachée par le Suisse Randoald Dessarzin, enregistre la signature du pivot anglo-américain Zebulon «Zeb» Cope (26 ans, 2,05 m, 100 kg), en provenance d'Orléans. Randoald Dessarzin, qui l’avait eu sous ses ordres pendant plusieurs mois à Boncourt en 2005-2006, avait affirmé à ce moment-là que cette recrue "devrait doper les abonnements féminins." C’est-à-dire que Zeb Cope était en effet plutôt beau mec en plus de présenter un profil intéressant. Non seulement il parlait un peu le français, mais il restait surtout sur 2 bonnes saisons à Orléans. Il avait également la réputation d'être un joueur altruiste et qui se donnait à fond sur un terrain ! Très solide physiquement, il présentait des caractéristiques assez proches de celles de Damir Krupalija.

 

Originaire de Fort Hood, Cope a effectué l’intégralité de son cursus NCAA au sein de l’université de William and Mary d’où il est sorti en 2004 en présentant les moyennes suivantes: 12 pts à 45%, 6 rbs et 1,8 pds en 30 min. Il a ensuite débuté sa carrière professionnelle du côté de la Suisse en s’engageant en faveur du club de Fribourg. Il fut cependant coupé en cours de saison du fait d’un rendement insuffisant : 8,3 pts à 52,7 % et 4,5 rbs en 16 min et 6 matches. Il trouva alors refuge chez l’un des rivaux helvétiques de Fribourg, dans le club de Boncourt, où son apport fut légèrement supérieur: 9,2 pts à 55,9 % et 6,2 rbs en 20 min. Pour la saison 2005-2006, il avait choisi de rester à Boncourt. Il faisait partie des tous meilleurs joueurs de la ligue suisse grâce à des stats en nette progression : 18,8 pts à 47,8 % (43,3 % à 3 pts), 9,6 rbs et 1,1 pd en 35 min. Avec Boncourt, Cope a également pris part à l’EuroCup Challenge où il a confirmé ses stats du championnat helvétique : 18,8 pts à 41,4 %, 8,5 rbs et 1,3 pd en 35 min.

 

La saison suivante, il rejoint la France et le promu orléanais en Pro A. Il contribua à la très belle saison 2006-2007 de l’équipe dirigée alors par Philippe Hervé en formant une solide raquette aux côtés du pivot américain Terence Dials : 10,1 pts à 42,6 % (37,5 % à 3 pts) et 5,4 rbs en 24 min. Pour sa seconde saison à Orléans, il marqua un peu le pas avec notamment une adresse déficiente et une saison plus difficile: 9,2 pts à 38,7 % et 4,3 rbs en 24 min.

 

Après son départ de Dijon, il évolua à Nanterre et mît un terme à sa carrière professionnelle pour se consacrer à ses études de Médecine. Nous sommes allés le rencontrer pour vous, juste au moment où il vient de se voir décerner son diplôme de médecin !

Salut Zeb, et merci de nous accorder cette petite interview. Peux-tu te présenter pour les plus jeunes de nos fans ?

 

Bonjour, mon nom est Zeb Cope, j’ai joué à la JDA en 2008-2009. Je mesure 2.04m pour 106 kg et je jouais au poste 4.

 

Je sais que tu as arrêté, par choix, ta carrière de basketteur professionnel en 2010. Peux-tu nous parler de ta reconversion peu commune et assez exceptionnelle ?

 

Heureusement pour moi, après avoir stoppé ma carrière dans le basket, revenir à une “vie normale” a été quelque chose de facile. Je pense que c’est surtout parce que j’étais vraiment motivé pour retourner à l'école et devenir docteur, après avoir arrêté ma carrière de sportif professionnel. Je n’avais vraiment pas le temps de m’asseoir et de réflechir à autre chose tellement j'étais occupé. Aussi, quand j’étais enfant, mon premier rêve était de devenir docteur. j’ai pu donc vivre mes 2 rêves. Quitter le basket n’a pas été un choix difficile parce que c’était dans le but de réaliser mon rêve premier.

 

As-tu des souvenirs de tes coéquipiers avec qui tu as joué en 2008-2009 ? Tu as gardé des contacts avec certains ?

 

J’ai vraiment des très bons souvenirs de mes anciens coéquipiers. Facebook me donne l’occasion de garder contact et de voir ce qu’ils font maintenant. Bien sûr, Reggie a été capable de montrer son talent en NBA, et en plus il est très engagé dans la vie sociale et communautaire dans sa ville et sa fac d’origine. Damir, Jonathan (Tornato), Eric (Chatfield), Charles (Kahudi) , Solo et Abdou sont toujours des joueurs solides de leurs équipes respectives. Et aussi je connais le fils aîné d’Eric qui est devenu lui même un bon joueur de basket et qui a accepté une bourse dans une très bonne université je crois.

Quel est ton meilleur souvenir à la JDA ? Le pire ?

 

La ville en elle-même était très bien. Le plus mauvais souvenir? J’aurais souhaité gagner plus de matchs, pour mes coéquipiers, pour la ville et pour les supporters. C’était une super ville, avec des supers supporters et j ‘aurais aimé leur donner plus de bonnes occasions pour s'enthousiasmer.

 

As-tu des souvenirs de matchs particuliers avec la JDA ?

 

Oui bien sûr. Je me rappelle avoir joué contre Orléans là-bas et avoir perdu de beaucoup... Une vraie correction... Mais ensuite d’avoir eu l’occasion de gagner un grand match à domicile. Je me rappelle de ce match de dingues contre Hyères-Toulon où Reggie Williams et Austin Nichols se rendaient coup pour coup !! Heureusement nous avons gagné d’un point.

Où as-tu évolué après avoir quitté la JDA ?

 

Après avoir quitté la JDA au bout d'une saison, j’ai joué ma dernière année à Nanterre. C’était une super expérience. Après ça, j’ai été dans une école préparatoire à Pittsburg en Pennsylvannie pendant un an, puis j’ai été dans une “medical school”. J’ai été diplômé (le 30 mai dernier) et je vais commencer à travailler en tant que chirurgien obstétrique/gynécologue dans le Michigan dans 2 semaines.

 

Dans quelle salle de France as-tu préféré jouer ?

 

J’ai toujours aimé Vichy. C’est très petit comme salle mais très intimiste, et les matchs peuvent être très bruyants. A Nanterre et Orléans, il peut aussi y avoir cette même ambiance.

 

Tu rechausses encore les baskets ?

 

Je ne joue plus beaucoup au basket maintenant, je n'ai plus le temps. J’ai joué dans l’équipe de la Med-school et nous avons gagné 2 championnats.

 

Est-ce que tu reviens en France de temps en temps ?

 

Je ne suis revenu en France qu'une seule fois depuis que je suis parti. J’espère revenir bientôt. Dès que je serais installé et que j’aurais commencé à travailler comme docteur, je pense y revenir en vacances, du moins je l'espère !

 

 

Mon plus grand échec: Ne pas avoir gagné le Championnat Français.

 

Mon rêve inachevé: Gagner le Championnat Français.

        

Ma plus grande réussite: Jouer en France et devenir Docteur.

        

Ce qui m’énerve plus que tout: La paresse.

               

Le plus beau jour de ma vie: Quand j'ai signé un contrat pro et lors de mon diplôme de l'Ecole de Médecine.

        

Ce que j'aimerais qu'on dise de moi: Que je travaille dur et que je me préoccupe des gens que je rencontre.

        

Ce que je n'aimerais pas qu'on dise de moi: Il se fiche des gens autour de lui.

        

Un héros de fiction: Je n’ai jamais eu de héros fictifs. Tous mes héros ont existé: Gandhi, Martin Luther King Jr., Malcolm X, Sojurner Truth, Dr. Ben Carson...

        

Si j'étais une femme: Je me casserai probablement une cheville en essayant de marcher avec des talons.

        

Mon meilleur souvenir professionnel: Tous les déplacement avec mes coéquipiers, rendre heureux les supporters, célébrer les victoires ou les saisons quelque soit la ville où j’étais.

        

La meilleure chose dans ma profession: En tant que docteur, être capable de donner des conseils et aider les gens à garder la santé. En tant que basketteur, avoir eu l’opportunité de pratiquer tous les jours ce sport qui rend heureux tant de gens.

 

Ce que j'ai le moins aimé dans ma profession: En tant que docteur, de temps en temps les longues heures de travail. En tant que joueur, jouer malgré les blessures.

 

Ce que j'aimais le moins à Dijon: Ce n’était pas propre à Dijon, mais être loin de ma famille.

 

Ce qui me plaisait le plus à Dijon: Le pays du vin et de la moutarde !

 

Le super-pouvoir que j'aimerais avoir:  Déplacer les choses avec mon esprit.

Un dernier mot en français pour tous les supporters de la JDA ?

 

MERCI, MERCI, MERCI !!! Pour m’avoir permis de jouer dans votre ville et pour votre équipe. Je me suis senti béni et honoré d’avoir eu l’occasion de jouer pour un club avec une si grande Histoire. Je suis désolé que nous n’ayons pas gagné plus pour vous, cependant Dijon m’a beaucoup appris sur la dureté mentale, la compétition et la persévérance. J’espère pouvoir venir voir un match de la JDA bientôt !!

 

On termine cette interview avec un petit montage d'une vidéo que Zeb nous a gentiment envoyée !

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